Quel matériel pour débuter l’aquarelle ?
Si vous me suivez sur Instagram, vous avez pu découvrir presque chaque jour, une nouvelle aquarelle. J’en profite d’ailleurs pour vous remercier pour vos gentils petits mots. Il se trouve que j’ai peint ma première aquarelle le 30 août dernier, après avoir admiré celles de plusieurs artistes coups de coeur dont je vous parlerai un peu plus tard. L’idée me séduisait de plus en plus, et j’ai finalement sauté le pas. Aussi, je me suis dis que j’allais vous faire profiter de mes nombreuses recherches sur le sujet et vous éviter les déconvenues, si à votre tour, vous souhaitez vous lancer.
Tout d’abord, je suis autodidacte. Comme c’était le cas pour la couture, je reste persuadée que le meilleur apprentissage consiste à s’exercer et à apprendre de ses erreurs. L’observation est primordiale, mais les outils ont également leur importance. Tout était à apprendre et tout l’est toujours, tellement cette technique de peinture à l’eau est réputée difficile.
Quelle peinture pour débuter l’aquarelle ?
Nous avons d’abord acheté une petite palette basique (marque Van Gogh), car je ne savais pas à quoi m’attendre. Allais-je aimer ou pas ? En plus, je ne connaissais pas encore grand chose aux couleurs et marques réputées dans le domaine. Sincèrement, je ne vous la recommande pas. Les couleurs manquent cruellement de luminosité. Je les trouve plus ternes. Monsieur l’amoureux, lui, me conseillait de choisir une palette vide, et ensuite, d’acheter les demi-godets de peinture aux coloris qui me plairaient, au fur et à mesure de mes besoins. C’était effectivement un excellent conseil que j’ai fini par suivre ! La peinture est proposée sous différentes formes : godets, demi-godets, tubes, crayons, craies, etc. En ce qui me concerne, les demi-godets ont ma préférence, bien que j’ai déjà acheté quelques tubes. Les demi-godets peuvent être remplis avec la peinture contenue dans les tubes, lorsqu’ils seront vides. Il suffit de laisser sécher toute une nuit. C’est beaucoup plus économique !
Par contre, les tubes contiennent davantage de pigments. Les couleurs issues des demi-godets sont beaucoup plus douces. Tout dépend de vos goûts. J’ai acheté certaines couleurs en demi-godets et en tubes afin d’avoir des nuances très différentes. Pour la petite astuce, le blanc et le noir sont inutiles en aquarelle. Pour éclaircir une couleur, on lui ajoute de l’eau et non du blanc, comme c’est le cas pour la gouache. Le noir est à éviter car il fonce tellement la couleur que l’on obtient de nouveau du noir. Le gris de Payne est parfait pour foncer une couleur et conserver quelques subtilités. En ce qui concerne les couleurs, il existe trois niveaux de qualité des pigments : aquarelle fine, super-fine et extra-fine. J’achète principalement des demi-godets Sennelier (français et fabriqués en Bretagne, à St Brieuc). J’ai également quelques tubes et demi-godets Winsor & Newton (fabriqués en France). Tous les deux sont réellement réputés dans ce domaine pour la qualité de leurs pigments (aquarelle extra-fine), leurs tenues et enfin, la luminosité de leurs couleurs. Sennelier ajoute d’ailleurs du miel à leurs pigments.
Quel pinceau pour débuter l’aquarelle ?
Je possédais quelques pinceaux car comme tout le monde, il m’est arrivé de peindre une petite étagère ou bien des petits cadres par le passé. Cependant, il est important de choisir un pinceau adapté à l’aquarelle, et donc, pensé pour retenir l’eau. J’ai désormais plusieurs pinceaux qui sont parfaits. Le type de poils est très important. J’ai privilégié des poils véritables (petit gris pur), en étant persuadée que c’était plus naturel et que les poils étaient prélevés par brossage. J’ai donc sélectionné les pinceaux Raphaël de la gamme 803 en taille 0 et 00. Depuis, j’ai lu que les animaux seraient le plus souvent décédés et que certains poils proviendraient d’animaux élevés pour leur fourrure. Je regrette donc beaucoup de ne pas avoir pu vérifier ces propos. D’ailleurs, si vous en savez plus que moi à ce sujet, n’hésitez pas à partager vos connaissances en commentaires. Je privilégie actuellement le pinceau Softaqua 805 (toujours chez Raphaël) en taille 0 et j’en suis très satisfaite. Le poil est synthétique mais sincèrement, je ne vois pas trop de différence pour le moment. J’essaie d’avoir peu de pinceaux mais j’y mets le prix sans hésiter car un bon pinceau durera très longtemps. J’ai choisi la marque Raphaël car celle-ci est fabriquée par la même entreprise qui fabrique les couleurs Sennelier et les pinceaux Isabey à St Brieuc, en Bretagne. En tant que Bretonne, j’essaie de privilégier les productions locales afin de préserver l’emploi localement, par mes choix de consommation. J’essaie, même si j’ai bien conscience que ce n’est pas toujours facile ou possible.
Quel papier pour débuter l’aquarelle ?
Pour débuter, l’idéal est un papier pour aquarelle avec un grammage d’au minimum 300gr/m2. Privilégiez les blocs « collés 4 côtés » afin d’éviter que le papier ne se mette à gondoler sur les côtés. Il suffit de détacher votre feuille après séchage, à l’aide d’un cutter de précision. Il existe également plusieurs types de grain : satiné, fin ou torchon. Le satiné est très agréable car on maîtrise mieux la progression des pigments, mais le grain fin a ma préférence. La petite texture est très jolie et plus adaptée, à mon humble avis, à un travail artistique. Pour le moment, j’évite le papier 100% coton car j’apprends encore. Mes aquarelles ne méritent pas un tel support, qui est forcément plus onéreux. De plus, je n’ai pas encore trouvé de papier 100% coton avec la mention « coton biologique ». Si je fais attention à cela pour notre dressing et notre linge de maison, je souhaite en faire de même avec l’aquarelle. J’ai déjà eu l’occasion de tester plusieurs blocs. Le bloc de 12 feuilles « Montval » de Canson est très bien en grain fin. Il existe en plusieurs formats (j’utilise un format carte postale ainsi qu’un bloc 24cmx32cm). Le bloc Aquarelle XL de Canson est très abordable. Je le privilégie pour les exercices. Par contre, il a tendance a se recourber sur les côtés, une fois mouillé. Pour éviter cela, on peut utiliser du scotch de peintre afin de bien tendre la feuille ou disposer des poids tout autour de la feuille. Les papiers sont labellisés FSC (label sérieux pour la préservation de l’environnement). Je viens de commander un bloc de 100 feuilles de papier aquarelle « Le Rouge » de Hahnemühle (Moulin du Coq) en 24x32cm (beaucoup plus économique à long terme). Je ne vous le cache pas, le papier est un gouffre financier et écologique ! Alors, je retourne mes feuilles autant que possible afin de les peindre recto/verso. D’autant que pour les débuts, sincèrement, il est important de s’exercer avec le dosage en eau et en couleur. L’esthétique n’est pas forcément au rendez-vous… J’ai cherché du papier recyclé, comme celui que j’utilise pour mes cours de dessin, mais je n’ai rien trouvé. Peut-être auriez-vous une recommandation à me faire ?
Une petite astuce écologique : inutile d’acheter un savon spécial pour nettoyer correctement vos pinceaux. Personnellement, j’utilise du savon de Marseille, tout simplement.
Dernière précision : j’achète toutes mes fournitures au magasin Le géant des Beaux-Arts du centre-ville de Rennes. C’est à quelques rues de chez moi, l’équipe est très gentille et en plus, je bénéficie de 15% de remise sur mes achats en étant inscrite dans une association (Cours de dessin).
Bisettes !
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